7 conseils pour des offres d’emploi inclusives

19-12-2022
hands typing on keyboard

Nous rédigeons chaque offre d’emploi avec le plus grand soin et en pesant chaque mot pour rendre chaque texte aussi clair et enthousiasmant que possible. Le tout avec les meilleures intentions du monde, et, bien entendu, un esprit toujours ouvert. Pourtant, il arrive que certains stéréotypes ou préjugés se glissent malgré nous dans nos annonces, intimidant ou excluant certaines des personnes que nos offres pourraient sans cela intéresser. Nous avons donc pris le temps d’examiner le problème, et vous livrons ici le fruit de nos réflexions : 7 conseils pour développer votre sens de l’inclusion.


1. Choisissez un titre de fonction neutre

Vendeuse, cameraman, technicienne de surface… Et si vous optiez plutôt pour une variante neutre, comme « renfort de vente », ou « prestataire de services de nettoyage » ? Au lieu de « cameraman », vous avez par exemple le choix entre « spécialiste caméra », « talent du cadrage », « responsable des prises de vue », ou même « équipe de cadrage », si vous recherchez plusieurs collègues.

2. Évitez les stéréotypes involontaires

Les sociétés qui veulent promouvoir leur culture d’entreprise auprès des candidats écrivent souvent des choses du style : « Le vendredi, nous nous retrouvons pour papoter autour d’un apéro bien mérité. » Cette perspective, qui a pourtant de quoi allécher de nombreux candidats, risque également d’en faire fuir d’autres. Qui vous dit que le talent que vous recherchez n’est pas justement ce jeune homme introverti, ou cette femme qui n’aime pas l’alcool ? Pensez donc à choisir une formulation plus neutre, par exemple : « Le vendredi, nous nous réunissons pour clôturer la semaine dans la bonne humeur. » Food for thought.

3. Utilisez un langage accessible

Les formules imagées, les métaphores raffinées et les expressions créatives sont un régal pour les amoureux de la langue. Cela dit, tout le monde n’a pas les outils nécessaires pour décrypter ces doubles sens. Une offre d’emploi inclusive passe donc par un langage simple, avec des mots accessibles et des phrases courtes qui vont droit au but. La clarté avant tout. Pensez par exemple aux personnes dyslexiques qui souhaiteraient rejoindre votre équipe de vente ? Voulez-vous vraiment les décourager d’emblée ?

4. Oubliez les « il/elle » et les « (e) »

La langue française adore les adjectifs, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas les éviter. Après tout, « Vous avez le sens de l’organisation » n’a rien à envier à « Vous êtes organisé(e) ». Quant au fameux « il/elle », vous pouvez le transformer en « vous » pour adopter une approche plus personnelle, ou le remplacer par des mots neutres tels que « collègue », « talent », « profil » ou encore « personne ». Vous devrez parfois vous creuser un peu les méninges, mais il faut bien que quelqu’un prenne la peine de montrer l’exemple, non ?

5. Prenez garde aux connotations

Saviez-vous que les mots ont un impact émotionnel implicite ? Et que nous rattachons inconsciemment certains mots au genre masculin ou féminin ? Faisons le test ensemble : action, résolution, combativité, vigueur, détermination… Eh oui, tous ces mots ont une connotation masculine ! Alors qu’amabilité, soutien, polyvalence, relation de confiance et communication sont autant de qualités typiquement féminines. Bref, si vous voulez que votre offre d’emploi s’adresse aux candidats de tous genres, faites attention aux mots que vous y employez.

6. Junior vs jeune

Vous êtes contre la discrimination fondée sur l’âge ? Nous aussi ! Mais comment l’éviter lorsque vous recherchez précisément un collègue sans expérience à former en interne ? C’est simple : il suffit d’utiliser l’adjectif « junior »… et d’effacer le terme « jeune » de votre vocabulaire. « Responsable de comptes junior » désigne en effet clairement une personne qui a peu d’expérience, tandis que « jeune responsable de comptes » semble exclure les candidats plus âgés. Ajoutez donc « junior » ou « senior » à vos titres de fonction pour éviter toute ambiguïté.

7. Français

Écrire « Vous maîtrisez parfaitement le français, à l’écrit comme à l’oral » revient plus ou moins à rejeter d’avance les personnes dont la langue maternelle n’est pas le français. Autant vous dire qu’en matière d’inclusion, cette phrase mérite un zéro pointé. Et si vous vous contentiez d’expliquer les raisons de vos exigences linguistiques ? Par exemple : « Vous parlez couramment français, car nos clients sont principalement francophones. » Ou : « Vous comprenez les questions complexes de nos clients et leur fournissez des réponses claires et complètes. » Ou encore : « Vous travaillez principalement avec des collègues francophones. Vous les comprenez et êtes également en mesure de vous exprimer facilement. »

En savoir plus

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