Le travail doit rendre les gens heureux. Nous le lisons et l'entendons partout, mais est-ce vraiment vrai ? Les gens s'attendent-ils vraiment à être heureux dans leur travail, ou le travail est-il plutôt un mal nécessaire pour beaucoup ? Si l’on pose la question à la Prof. Dr Katleen De Stobbeleir de la Vlerick Business School, la réponse est claire. Oui, un environnement de travail durable est important pour le bien-être général des employés. Elle nous a tout dit sur le sujet lors de notre Masterclass Accent sur l'importance d'un environnement de travail psychologiquement sûr. Revisionnez la session ici ou installez-vous confortablement pour lire les principales conclusions ci-dessous.
6 leçons sur le bien-être apprises lors de la Masterclass Accent
15-06-2023Dans un environnement de travail durable, les personnes sont productives, en bonne santé et heureuses.
La plupart des organisations mesurent principalement la productivité de leur personnel afin de déterminer s'il est performant ou non. Mais un environnement de travail durable n'est pas seulement productif. Les environnements de travail durables sont le fruit d'un équilibre entre productivité, santé et bonheur. Si le bonheur se fait au détriment de la productivité, l’environnement de travail peut devenir malsain.
Les bons leaders sont humbles
En d’autres mots : ils ne sont pas trop timides pour demander des conseils et un feedback à leurs équipes. De nombreux leaders ont du mal à s'autoriser à être vulnérables et à demander des conseils parce qu'ils ont peur d'être perçus comme non compétents. Ce qui est totalement injustifié, selon plusieurs études. L'inverse est vrai : ceux qui demandent conseil à quelqu'un d'autre sont perçus comme plus compétents.
Choisir consciemment un état d’esprit de croissance
Lorsque vous êtes confronté à des défis ou à des menaces, deux choix s'offrent à vous. Paniquer et se fermer ou voir la menace comme une opportunité et agir en conséquence. Dans le premier cas, on parle d'un état d'esprit fixe, dans le second d'un état d'esprit de croissance. Les deux types de profils peuvent réaliser des performances de haut niveau et présenter d'excellents résultats. La différence ne se manifestera que dans les situations de crise.
Il est bon de savoir qu'un état d'esprit peut évoluer et être influencé activement. N'oubliez pas qu'un tel changement prend du temps. Il faut un solide effort mental et beaucoup de discipline pour choisir consciemment un état d'esprit de croissance.
Dites adieu aux échelons de carrière : choisissez des modèles reconnaissables
Un environnement de travail sain va de pair avec une carrière saine. Beaucoup de personnes qui éprouvent peu de bien-être au travail voient encore trop leur carrière comme une échelle classique à gravir. Le succès est synonyme d'ascension. La seule direction possible est vers le haut !
En réalité, rien n'est plus faux. Une carrière réussie implique aussi parfois de faire un pas de côté ou de prendre du recul. Cependant, très peu d'organisations s'attaquent à ce type d'évolution de carrière et c'est là que le bât blesse. En se concentrant uniquement sur les réussites des personnes qui gravissent l'échelle proverbiale, les gens ont l'impression qu'ils doivent gravir les échelons pour réussir leur carrière. Prendre du recul peut cependant être un choix très positif et apporter une formidable libération. Il est donc conseillé de rendre ce point négociable au sein de l'organisation.
L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée n'existe pas
Une vie équilibrée se compose de quatre éléments : les besoins personnels, la famille et les amis, la spiritualité et le travail. Auparavant, tous ces éléments étaient séparés. Une personne allait travailler, sortait avec ses amis, allait à l'église le dimanche et faisait relativement peu d’efforts pour subvenir à ses besoins. Au cours des dernières décennies, la religion a été délaissée par de nombreuses personnes, qui ont commencé à chercher un sens à leur travail. En d'autres termes, les quatre éléments sont beaucoup plus interconnectés qu'auparavant. La prof. Dr De Stobbeleir préfère donc parler d'intégration de la vie professionnelle et de la vie privée comme alternative à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Conseil aux leaders : ne vous concentrez pas uniquement sur le travail lorsque vous élaborez une politique de bien-être. Il n'y a pas que les personnes qui font des heures supplémentaires qui ne se sentent pas bien au travail. Le sentiment de déséquilibre est souvent un facteur déclencheur du burn-out. Une plus grande sensibilisation aux différents domaines qui doivent être équilibrés peut s'avérer très utile.
La prise de responsabilité comme arme contre un environnement de travail toxique
Une culture d'entreprise où les gens se déchargent de toute responsabilité, en faisant comme si de rien n'était, en cherchant des excuses à la situation ou en désignant un bouc émissaire pour chaque problème, peut favoriser un environnement de travail toxique. En tant qu'employeur, vous pouvez contrer ce phénomène en instaurant activement une culture de la prise de responsabilité. Cela signifie que lorsqu'ils sont confrontés à un problème, les gens sont plus susceptibles de faire face à la réalité, d'assumer la responsabilité de leurs actes et d'en supporter les conséquences.
Important : un climat toxique peut se développer dans n'importe quel type d'organisation. Heureusement, ce problème peut également être résolu, entre autres, en proposant des programmes de formation suffisants aux leaders. Les cultures les plus vulnérables au développement d'une culture toxique sont les organisations qui laissent peu de place au développement des leaders.
Curieux d'en savoir plus sur tous les aspects abordés lors de la Masterclass ? Retrouvez l'intégralité de la session ici.